L’Association danoise des avions ultra-légers (DULFU) a annoncé que l’Autorité de l’aviation civile danoise lui a interdit de délivrer des permis d’entrée pour les avions ultra-légers (ULM) d’une masse maximale au décollage de plus de 475 kilogrammes.
Cela rend impossible l’entrée au Danemark avec des UL de 600 kilos immatriculés ailleurs en Europe. Le Danemark exige une approbation pour les UL étrangers, qui est normalement délivrée rapidement et sans obstacles bureaucratiques par la DULFU – tous les détails peuvent être lus en ligne ici.
Cependant, malgré plus de quatre ans d’efforts de lobbying de la part du DULFU, l’Autorité de l’aviation civile danoise n’a pas encore mis en œuvre l’augmentation de la masse maximale au décollage (MTOM) à 600 kilogrammes, ce qui est pourtant la norme au travers de l’Europe, même si tous les pays ne sont pas totalement alignés. L’Autorité Danoise insiste sur le fait que les UL volant dans l’espace aérien danois ne doivent pas peser plus de 475 kilogrammes. Cette limite s’applique égaleMment aux ULM immatriculés au Danemark.
Actuellement, DULFU réfère les candidats qui souhaitent voler sur des UL de 600 kilos au Danemark à l’Autorité de l’aviation civile (CAA). Que ce soit et dans quel délai ces permis pour ces dispositifs de sports aériens sont accordés n’est pas clair.
Il serait certainement important que les pilotes UL allemands qui souhaitent se rendre au Danemark fassent très clairement part de leurs besoins à l’Autorité pour faire pression. La demande de permis temporaires est considérable, car le Danemark est très apprécié des pilotes. L’association avait délivré environ 200 permis à la mi-juin seulement cette année. Le problème devrait encore s’intensifier avec le temps, car la majorité des ULM disponibles sur le marché ont une masse maximale au décollage supérieure à 500 kg.
Le Danemark rejoint ainsi un certain nombre de pays qui entravent considérablement l’entrée de la classe nationale mais très réussie des avions ultra-légers. La France a une limite de poids de 525 kilogrammes – au-delà, les exceptions sont difficiles à obtenir. La Suisse a considérablement augmenté le coût et la difficulté de l’entrée d’ULM sur son territoire. Et depuis qu’il a quitté la réglementation EASA, le Royaume-Uni exige apparemment non seulement un permis d’entrée pour l’avion, mais également une licence conforme à l’OACI du pilote (ce qui n’est pas le cas des licences ULM, gérées au niveau national et ignorées pour l’instant par l’OACI).