Bernard Marbach se nourrit de littérature aéronautique en anglais . Pour ceux qui ont oublié leur anglais au fond de la classe , il nous propose une traduction de courtoisie…
Article traduit librement de l’anglais.
source : https://www.flightglobal.com/news/articles/interview-capt-kate-mcwilliams-airline-captain-at-432338/
Avez-vous toujours été intéressée par l’aviation ?
Quand j’étais très jeune, je voulais être vétérinaire, mais après avoir eu beaucoup d’animaux de compagnie, j’ai découvert que je n’arrivais pas à bien m’en occuper. Mon intérêt pour ce qui vole est né à l’occasion de meetings aériens auxquels j’ai assisté avec mon parrain et ma marraine et quand j’avais 13 ans j’ai rejoint les cadets de l’air où j’ai piloté un avion seule à bord. Mon école aurait préféré que j’aille à l’université, mais je ne pensais pas que c’était la bonne option pour moi – je voulais voyager et voir le monde mais en même temps faire les premiers pas vers ma carrière rêvée. J’ai donc fait une demande auprès d’une école de pilotes, CTC Aviation, qui forme des cadets pour devenir des pilotes commerciaux. Il s’agit d’une entreprise basée au Royaume-Uni, mais l’entraînement en vol a lieu en Nouvelle-Zélande ou en Arizona, aux États-Unis. J’ai passé une année avec eux voler en Nouvelle-Zélande, et quand je ne volais pas, je faisais du tourisme. Certains diraient que mon expérience ressemble assez à une belle et grande «année sabbatique».
Pourquoi avez-vous décidé d’intégrer une compagnie aérienne plutôt que devenir pilote militaire ?
Après avoir visité des bases de la RAF avec les cadets de l’Air, je n’avais initialement considéré pas autre chose qu’une carrière militaire. Tout en regardant toutes les options pour voler dans l’armée, j’ai eu aussi la chance de gagner une expérience très précieuse avec la Royal Navy. Cependant, lorsque j’ai terminé mes études en 2008, un pilote militaire m’a conseillé de me pencher sur les possibilités de l’aviation commerciale. Il m’a dirigé vers CTC et après avoir fait quelques recherches de mon côté, je n’ai jamais regardé en arrière.
Vous avez été sous les feux de la rampe plus tôt cette année lorsque vous êtes devenue la plus jeune capitaine d’une compagnie aérienne. Comment cela a-t-il changé votre vie ?
Les derniers mois ont été comme un tourbillon depuis que mon histoire est passée dans la presse. Je n’ai vraiment pas l’habitude d’être mise en avant ainsi, mais j’ai accepté de l’être pour encourager d’autres jeunes hommes et jeunes femmes à réaliser leurs rêves. En conséquence, j’ai été invitée dans de nombreuses écoles et forums professionnels pour partager mon parcours dans l’espoir d’inspirer des jeunes à réaliser leurs potentiels, et cela qui me passionne !
Le fait d’être une jeune commandant de bord de ligne a-t-il des inconvénients ?
Je n’ai jamais connu un passager ou un membre d’équipage qui était stressé à cause de mon âge. Je suis relativement jeune pour être une commandant de bord dans un avion, mais l’âge est juste un nombre. Il s’agit avant tout d’expérience, je en vole depuis plus de sept ans maintenant et j’ai accumulé des milliers d’heures de vol qui apportent avec elles l’expérience. J’ai passé les mêmes examens et cursus que tous les autres commandants de bord, j’ai juste été qualifiée à un plus jeune âge.
Que préférez-vous dans votre travail ?
La chose que j’aime le plus dans mon travail est l’inconnu qui vient avec chaque jour. Chaque jour, je travaille avec un nouvel équipage et vole vers une destination différente, ce qui entraîne des défis variés tels que la météo, les procédures d’approches différentes ou les restrictions de la circulation aérienne. Pas un jour identique à l’autre et cela maintient le travail vraiment intéressant.
Quel est la prochaine étape dans votre carrière ?
Je ne suis commandant de bord que depuis six mois, et je suis actuellement en train de profiter des défis auxquels chaque nouveau commandant doit faire face lorsqu’il s’installe sur le siège gauche. J’ai précédemment déjà travaillé dans la gestion de risques et j’aimerais vraiment apporter cela avec moi et travailler dans un rôle relatif à la sécurité des vols à l’avenir.
Où vous voyez-vous dans 10 ans ?
Dans 10 ans, j’aurai 36 ans et j’espère que l’avenir sera encore orange (NDR. Kate Mc Williams vole avec Easy Jet). Je vois de nombreuses opportunités pour une longue carrière chez EasyJet avec la possibilité de mettre en relation d’autres départements tels que la sécurité des vols pour aider à maintenir notre niveau de sécurité comme leader de cette industrie.
Que faites vous de votre temps libre ?
Mes amis qui ne sont pas dans le monde de l’aviation soutiendraient que j’ai beaucoup de temps libre du fait de l’alternance rotations/repos. Honnêtement, je ne sais pas comment ils font avec juste un week-end de deux jours alors que je reçois toujours trois ou quatre jours de congés à la fois. Donc je mets à profit mon statut de navigante pour faire un maximum de voyages. Je viens de rentrer d’un long et fabuleux week-end à Vienne ! Et quand je suis à la maison je suis une cycliste passionnée et une fais régulièrement de la course à pieds.